La Banque de Norvège a, comme attendu, laissé son taux directeur inchangé vendredi, à 4,5%, et amenuisé les espoirs d'une première baisse en septembre.

Alors qu'elle indiquait en mars qu'elle réduirait « très probablement » son taux en septembre, la banque centrale norvégienne estime désormais que celui-ci devrait rester à son niveau actuel « pendant un certain temps ».

« Les données (économiques, ndlr) à ce jour laissent penser qu'une politique monétaire restrictive pourrait être nécessaire pendant un peu plus longtemps que prévu initialement », a-t-elle précisé dans un communiqué.

Un taux au plus haut depuis 2008

Afin d'enrayer l'inflation, la Banque de Norvège a relevé son taux à 14 reprises à compter de septembre 2021 pour le porter à son niveau le plus élevé depuis 2008.

La plupart des économistes estiment aujourd'hui que le pic est atteint mais la principale inconnue porte sur la date du premier assouplissement monétaire.

La croissance économique du royaume scandinave affiche certes des signes d'essoufflement et une légère progression du chômage est attendue mais, avant d'envisager une baisse des taux, la Banque de Norvège devrait laisser ses homologues américaine et européenne dégainer les premières.

Elle doit en effet veiller à ne pas accentuer la faiblesse de la couronne norvégienne par rapport au dollar et à l'euro, ce qui aurait pour effet de raviver l'inflation.

Or, le peu de progrès sur l'inflation observé outre-Atlantique depuis le début 2024 a annihilé les espoirs d'une rapide baisse des taux directeurs de la Fed.

En Norvège aussi, l'inflation dite « sous-jacente », principal indicateur observé par la banque centrale, reste, malgré son ralentissement, au-delà de l'objectif officiel d'environ 2%. En mars, elle est ressortie à 4,5% sur un an.