La Bourse de Paris est attendue en hausse à l'ouverture vendredi, après avoir déjà enchaîné cinq séances dans le vert lui permettant de se rapprocher de ses records, toujours portée par les espoirs de politique plus souple des banques centrales.

Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 avançait de 0,20% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Jeudi, il avait progressé de 0,69% pour terminer à 8.187,65 points, au plus haut depuis le 28 mars, son record de clôture (8 .205,81 points).

En Europe, Londres, Francfort, Amsterdam ou encore l'indice paneuropéen EuroStoxx 600 ont tous battu leur record durant la semaine.

Sur les quatre premières séances de la semaine, le CAC 40 progresse de 2,89%, sa meilleure performance hebdomadaire depuis la fin janvier 2024.

Jeudi, la hausse plus forte qu'attendu du nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage aux Etats-Unis a continué de nourrir l'« espoir de baisse de taux d'intérêt directeur à moyen terme » de la Banque centrale américaine, explique Stephen Innes, analyste de Spi AM.

Cela vient confirmer le sentiment né à la fin de la semaine dernière grâce, déjà, à des données sur l'emploi moins bonnes que prévu aux États-Unis, allégeant les tensions inflationnistes au niveau des salaires et soulignant le coup de moins bien de l'économie américaine, deux raisons pour que la Banque centrale américaine se montre plus accommodante à l'avenir.

Au Royaume-Uni, la décision de la Banque centrale d'Angleterre de maintenir ses taux inchangés mais avec une majorité de 7 contre 2 a donné encore de l'espoir aux investisseurs qu'une baisse pourrait avoir lieu dès la prochaine réunion, en juin.

Les nouvelles de l'activité économique en Europe sont aussi plutôt bonne : le Royaume-Uni est sorti au premier trimestre de la récession technique dans laquelle il était tombé fin 2023, alors que son produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,6% lors des trois premiers mois de l'année, a annoncé vendredi l'Office national des statistiques (ONS).

Le PIB britannique avait reculé de 0,3% au quatrième trimestre 2023, après avoir baissé de 0,1% au troisième. Le rebond de l'économie est plus marqué que ce à quoi s'attendaient les économistes, qui tablaient sur une progression de 0,4% au premier trimestre

Le reste de la séance s'annonce sans grand indicateur, si ce n'est le sentiment du consommateur aux Etats-Unis.

En Europe, le compte-rendu des discussions de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne est attendu à la mi-journée.