Ne pas profiter du long pont qui commence ce mercredi, permet-il de recevoir une prime ? Benoît Serre, vice-président de l'ANDRH, explique les règles en vigueur.

Le pont du 8 mai, jour férié marquant la victoire de 1945, et l'Ascension le 9 mai sont une aubaine pour des millions de salariés qui vont pouvoir s'offrir cinq jours de repos consécutifs en posant un seul jour de congé : le vendredi 10 mai.

Mais cette chance, tous les salariés ne l'ont pas. Certains doivent même travailler durant cette période, par choix ou car l'employeur l'impose. Travailler le 10 mai ne donne donc pas droit à une prime spéciale, comme le rapporte BFMTV.

La chaîne de télé a interrogé Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH (ANDRH). Il précise que les primes sont généralement réservées aux employés qui travaillent les jours fériés officiels. Puisque le 10 mai n'est pas un jour férié, aucun bonus n'est attribué pour le travail effectué à cette date.

Une compensation possible, mais pas de prime

Cependant, les employeurs qui requièrent la présence de leurs employés le 10 mai pourraient offrir en compensation un jour de congé supplémentaire à utiliser ultérieurement. Benoît Serre rappelle que les employés n'ont pas un droit absolu de faire le pont, et les employeurs peuvent légitimement refuser des demandes de congé durant cette période si les besoins de l'entreprise l'exigent. Cette disposition dépend des conventions collectives ou des accords propres à chaque secteur ou chaque entreprise, explique BFMTV.

« Rappelons enfin que le 1er mai est le seul jour obligatoirement chômé (c'est-à-dire non travaillé). Travailler le jour de la Fête du Travail doit donc donner lieu à une compensation », indique BFMTV.